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AIDES

L’association non-prohibitionniste

 

 

L’association AIDES a été créée en 1984 par le sociologue Daniel Defert, à la suite du décès de son compagnon, le philosophe Michel Foucault, des suites d'une maladie opportuniste liée au sida. L'association mène des actions pour lutter contre le VIH et les hépatites. En 1988, une équipe se monte à Metz avec comme base les maraudes pour distribuer du matériel, faire des entretiens individuels et aussi des dépistages ainsi qu’un accompagnement et un soutien des personnes séropositives.

 

L’action prostitution existe depuis 1998. L’équipe voulait savoir si les personnes prostituées étaient contaminées par le VIH et les hépatites. "Pour faire cela, on a embauché une ancienne prostituée qui connaissait bien les filles et qui nous a permis de rentrer en contact avec elles” explique Adrien, membre de l’association AIDES à Metz. Ils ont acheté un camion pour faire les maraudes, accueillir ces femmes dans un endroit à l’abri et discuter avec elles. Ils ont également monté un groupe de volontaires.

 

Mutation de la prostitution

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À l’époque, il y avait environ sur Metz 200 personnes qui se prostituaient, surtout des femmes françaises, des transsexuels, des travestis et des usagères de drogues. Aujourd’hui, la population a complètement changé” raconte Adrien. Les femmes françaises ont arrêté ou sont allées sur internet. Il y avait aussi beaucoup de femmes très âgées, plus de 60 ans, qui ont arrêté pour prendre leur retraite. Les volontaires d’AIDES constatent aujourd’hui une grande majorité de femmes originaires d’Afrique et particulièrement du Nigeria. Il y a deux ans, des femmes des pays de l’Est appartenant à des réseaux étaient présentes dans les rues, mais elles ne sont plus là pour l’instant. Aujourd’hui, l’association a recensé 70 femmes dans les rues de Metz.

 

Quelles évolutions avec la loi ?

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Une loi jolie sur le papier

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L’association se positionne du côté des femmes : “Il y a très peu de filles qui ont un macro et qui sont obligées d’aller travailler. Bien sûr avec les aléas de la vie, si elles pouvaient avoir un autre travail elles le feraient, mais c’est leur libre-arbitre” défend Adrien. Si des filles souhaitent sortir de la prostitution, ils les orientent vers le Mouvement du nid, seule association agréée pour le parcours de sortie. AIDES fait partie de la commission permettant de valider un dossier. Pour les volontaires, au final cette loi ça revient au même. “Ça empêche les femmes de travailler. C’est joli sur le papier, mais dans la pratique, c’est un peu vicieux. On se rend compte qu’il y a plus de risques pour les filles” ajoute Abs, salarié pour AIDES depuis 2 ans.

Adrien et Marie - Association AIDES
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Une nuit en maraude avec AIDES
Osez le féminisme 57
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