LE BILAN
Notre enquête nous a permis de mettre en évidence la difficulté à tirer un bilan de la loi d’avril 2016. Très peu d’impacts sont mesurables et quantifiables à ce jour. À Metz, trois femmes font partie du parcours de sortie, avec le Mouvement du Nid pour les accompagner.
Cependant, les associations engagées dans cette cause, ont différents points de vues sur cette loi. Certains voulant lutter contre la prostitution, comme Osez le Féminisme, et d’autres voulant permettre aux personnes prostituées de travailler en sécurité, comme AIDES. La population dans la rue a évolué pour laisser une part importante à la prostitution en ligne. La rue ne permet pas l’anonymat, tandis qu’internet si.
Cette loi fait débat entre tous les acteurs messins. Les principales concernées ont un avis majoritairement contre. Le danger et les risques sont encore plus présents pour elles. La pénalisation des clients est compliquée, car la police ne peut pas verbaliser un homme simplement car il discute avec une personne dehors. La police à Metz est perçue comme “indulgente” ou “laxiste” selon les points de vue. Nous l’avons contactée et attendons de la rencontrer pour savoir de quelle manière ils appliquent cette loi et comment ils gèrent les riverains. Certaines protestations de la part des riverains commencent à éclore mais globalement le voisinage est tolérant.
Aux premiers abords, la loi semble plutôt positive et en faveur des personnes prostituées, mais dans la pratique elle semble plus controversée. Pour l’instant, son application est déterminée au cas par cas.